Pas à pas, année après année, le Roma Barocca in Musica dirigé par Régis Nacfaire de Saint Paulet poursuit, grâce à la générosité d’Aline Foriel-Destezet, une œuvre importante qui n’est pas sans rappeler l’action de William Christie puisqu’il s’agit tout simplement de ressusciter des œuvres baroques italiennes liées d’une manière ou d’une autre à la France qui sont oubliées depuis des siècles. William Christie avaient ainsi permis au public de comprendre que Gianbattista Lulli ne se limitait pas à la Marche des Turcs et que Marc-Antoine Charpentier avait écrit autre chose que l’indicatif de l’Eurovision. Certains artistes sont oubliés à juste titre, ce n’est certainement pas le cas de ces deux compositeurs, ni de Rameau qui était logé à la même enseigne. Et il en va de même de Gasparini porté à la lumière dans le cloitre de la Trinité des monts l’an passé et d’Alessandro Melani[1] mis à l’honneur cette année.