Les Violons du Roy présentaient en fin de semaine à Montréal à guichets fermés un programme dirigé par Leonardo García Alarcón entièrement dédié à son compatriote Astor Piazzolla. Le rendez-vous était très attendu. Il a été éblouissant, voire bouleversant.
Prenons, pour saisir le caractère exceptionnel de ce qui s’est passé à la salle Bourgie vendredi soir, le premier rappel, le fameux Oblivion, pour bandonéon et orchestre. Quand on s’intéresse à Piazzolla, dont on fêtait le centenaire de naissance en 2021, on connaît ses classiques, dont l’enregistrement du maître lui-même. Exprimer à quel point on était dans un autre monde, dès les premières secondes, est quasiment impossible.