Il ritorno d’Ulisse in patria de Claudio Monteverdi au Festival d’Aix-en-Provence 2024

Mariana Flores offre une Minerve assurée sur toute la tessiture du rôle ; scéniquement, son interprétation de la déesse guerrière est totalement crédible. Très appréciés, aussi, Alex Rosen, alterne un Neptune et un Antinoos tout en puissance et Marcel Beekman apporte une pointe de folie à Iro.

Dernier rendez-vous d’importance du Festival d’Aix-en-Provence 2024, ce Retour d’Ulysse était très attendu car confié à Pierre Audi et Leonardo García Alarcón. La nouvelle production de l’ouvrage de Monteverdi a tenu toutes ses promesses, idéalement servie par le talent de chacun des artistes-artisans réunis pour la circonstance.
Psychologie : mot-clé pour une mise en scène. Au cœur du propos présenté dans le programme du spectacle, Pierre Audi n’a de cesse de défendre une vision psychologique du drame qui permet de donner du sens à une œuvre qui pourrait n’être qu’une longue narration musicale et de la chair à chacun de ses personnages, du plus mortel au plus divin. Surtout n’attendez pas ici des colonnes de marbre, des trirèmes ou des trières au port et sur les flots, du ciel bleu et des plages de sable fin : exit le toc. Pierre Audi et son équipe ont choisi la simplicité dans le bon goût, avec un extraordinaire travail sur les lumières signé Urs Schönebaum qui imprime une dimension onirique au spectacle. De la sobriété et de l’élégance, aussi, pour les costumes de Wojciech Dziedzic, pastel bleu pour les dieux, une robe de velours moiré aux couleurs dorées d’automne pour Pénélope renforçant la prestance et la beauté du personnage.

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