Aix-en-Provence : au bonheur d’Ulysse.

La soprano argentine Mariana Flores est touchante en déesse Minerve. Le ténor américain Anthony Leon, lui, met sa voix claire et musicale au service du rôle de Télémaque. La basse américaine Alex Rosen fait vibrer le bronze impressionnant de son chant tandis que le contre-ténor français Paul-Antoine Bénos-Djian déroule joliment ses aigus.

Assister à un opéra de Monteverdi, c’est aller aux sources de la musique classique. Laissons couler en nous la musique de Monteverdi, elle a une sorte de pureté originelle qui donne l’impression de nous purifier.

Nous avons entendu à Aix-en-Provence le Retour d’Ulysse de ce compositeur. C’est l’apothéose finale du festival de cette année.

Dommage que ce spectacle n’ait pas été représenté au Théâtre de l’Archevêché ! Cela aurait pu donner lieu à une représentation grandiose. Les possibilités du petit Théâtre du Jeu de Paume où il a été monté ne sont pas les mêmes. Les décors, ici, sont réduits à des panneaux noirs que l’on déplace selon les scènes et à un long tube de néon qui sert de trait d’union entre le monde des dieux et celui des mortels. Grâce à un jeu d’acteurs intelligent et précis et à un admirable jeu de lumières, le metteur en scène Pierre Audi (qui est aussi le directeur du festival) parvient quand même à donner une consistance à ce spectacle.

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