Assister à un opéra de Monteverdi, c’est aller aux sources de la musique classique. Laissons couler en nous la musique de Monteverdi, elle a une sorte de pureté originelle qui donne l’impression de nous purifier.
Nous avons entendu à Aix-en-Provence le Retour d’Ulysse de ce compositeur. C’est l’apothéose finale du festival de cette année.
Dommage que ce spectacle n’ait pas été représenté au Théâtre de l’Archevêché ! Cela aurait pu donner lieu à une représentation grandiose. Les possibilités du petit Théâtre du Jeu de Paume où il a été monté ne sont pas les mêmes. Les décors, ici, sont réduits à des panneaux noirs que l’on déplace selon les scènes et à un long tube de néon qui sert de trait d’union entre le monde des dieux et celui des mortels. Grâce à un jeu d’acteurs intelligent et précis et à un admirable jeu de lumières, le metteur en scène Pierre Audi (qui est aussi le directeur du festival) parvient quand même à donner une consistance à ce spectacle.