Le baroque chambriste
Le Grand-Théâtre de Dijon se prête merveilleusement à la musique baroque et ses proportions comme son acoustique s’accordent tout particulièrement au programme de ce soir. Les voix, et même les instruments se prêteront ponctuellement à une spatialisation, voire à des déambulations, qui auront le mérite de rapprocher encore un peu plus les interprètes d’un public sous le charme, au sens fort du terme.
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Le programme s’ouvre sur un madrigal du premier livre d’Arcadelt (2). Donné instrumentalement, uniquement en cordes pincées de nos cinq instrumentistes, c’est un régal, avant que les voix de Mariana Florès et de Julie Roset se fassent entendre de la salle. Le ton est donné : intimiste, sensible, poétique. Outre nos deux chanteuses, ils sont cinq : Leonardo García Alarcón dirige depuis sa banquette qui lui permet de jouer du positif, de l’épinette, voire des deux, Marie Bournisien est à la harpe, Mónica Pustilnik joue de l’archiluth comme de la guitare, Quito Gato du théorbe, de la guitare, et de la percussion, quant à Margaux Blanchard elle tient la partie de viole de gambe. La fine équipe au cœur de la Cappella Mediterranea, plus solidaire que jamais, engagée autour de leur chef au charisme exceptionnel.