Pour Leonardo García Alarcón et Pierre Audi, «Il ritorno d’Ulisse in patria» est le sommet absolu de Monteverdi à l’opéra. Ils retrouvent à la fois le sens continu du récit et l’évocation des grands mythes éternels dans une proposition d’un esthétisme scénique dépouillé et d’une énergie musicale dévorante. Un moment d’exception.
Pour le chef argentin Leonardo García Alarcón, l’opéra se caractérise par son incroyable unité de style dans un mélange habile des techniques anciennes et des inventions nouvelles. Elément complémentaire, l’œuvre est destinée à des théâtres privés et il s’agit de proposer des personnages d’une grande véracité, qu’ils soient dieux, héros ou simples mortels. Et ici le processus d’identification personnelle atteint des sommets d’intensité avec un recours flagrant au chromatisme et aux dissonances.