Radio France: Les Grands Entretiens

La soprano argentine Mariana Flores grandit à Mendoza à l’ouest de l’Argentine aux côtés de ses parents, de deux frères et d’une soeur. Mais le pays traverse une nouvelle crise socioéconomique et la famille qui se retrouve en difficulté part alors habiter chez les grands parents.

Épisode 1/5 : Mariana Flores, soprano (1/5) : « J’ai grandi dans une famille où j’entendais du tango tous les jours »

La soprano argentine Mariana Flores grandit à Mendoza à l’ouest de l’Argentine aux côtés de ses parents, de deux frères et d’une soeur. Mais le pays traverse une nouvelle crise socioéconomique et la famille qui se retrouve en difficulté part alors habiter chez les grands parents.

« Mon grand père est devenu mon « baby sitter ». J’étais tout le temps avec lui, il chantait du matin au soir du tango avec une très belle voix de ténor, un peu comme celle de Diego Flores avec une grande agilité. Le tango était la musique que nous écoutions à la maison. Il est chanté dans une sorte de dialecte, le lunfardo qui mêle des mots d’origine italienne et française. Je suis tellement fière d’avoir pu recevoir tout cela »

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Épisode 2/5 : Mariana Flores, soprano (2/5) : « L’art, c’est la vérité »

Suite du portrait du clan Flores avec les frères et soeur.

« Diego a toujours eu une belle voix, quand il chante il te fait pleurer. Nous avons tous les 2 cette même façon de vivre la musique ».

« Je faisais de la danse comme ma soeur. Et même si j’étais très douée, un jour en sortant d’un cours, j’ai dit à ma mère que je voulais être chanteuse. Dans ma tête j’étais déjà chanteuse. A l’âge de 8 ans, je me dessinais en chanteuse d’opéra. Je n’avais jamais écouté d’opéra de ma vie et nous n’écoutions pas de musique classique à la maison, ni à la télé »

Sur les conseils d’une amie de la famille, la jeune Mariana entre dans le choeur d’enfants de Mendoza. Elle a 9 ans et y restera 10 ans. Elle s’ouvre à la musique classique, découvre Monteverdi, Brahms, Schubert, Debussy et le répertoire latino américain comme Piazzolla.

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Épisode 3/5 : Mariana Flores, soprano (3/5) : « Je suis un cheval sauvage »

Hier Mariana Flores nous racontait sa découverte émerveillée du répertoire classique. La soprano argentine a depuis dédié sa vie à la musique ancienne et pourtant, elle tient à ne pas être enfermée dans une case, avec une jolie étiquette dessus….

« J’ai montré que je suis capable de chanter un tango ou de la musique folklorique sans que ça sonne horriblement lyrique ».

Adolescente, Mariana Flores voyage en Europe à l’occasion d’une tournée avec le choeur. Elle revient fascinée par la richesse artistique du vieux continent.

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Épisode 4/5 : Mariana Flores, soprano (4/5) : « Bernarda Fink a une voix d’une intensité hors pair »

Mariana Flores quitte son pays natal pour poursuivre ses études de chant à la Schola Cantorum de Bâle avec la soprano Rosa Dominguez.

« Avec Rosa Dominguez, j’ai développé la conscience du corps, chanter avec tout le corps et pas seulement avec les cordes vocales. Elle m’a aussi aidé à développer mon répertoire et à trouver ce qu’était vraiment ma voix. Elle m’a ouvert la porte vers Margret Honig avec laquelle j’ai également pris des cours. Cette femme avait une capacité à trouver des solutions d’une façon tout à fait inattendue. Elle donnait le meilleur d’elle-même à ses élèves. Elle m’a beaucoup inspirée ».

Sentant des limites techniques dans sa voix, Mariana Flores se décide à la veille de ses 39 ans de reprendre des cours avec Fernando Cordeiro Opa.

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Épisode 5/5 : Mariana Flores, soprano (5/5) : « Le public c’est ma famille et la scène, c’est chez moi »

Mariana Flores évoque ses premiers rôles à l’opéra et c’est avec Céphale et Pocris d’Elisabeth Jacquet de La Guerre qu’elle entre dans cet univers.

« La Finta pazza de Francesco Sacrati est une partition très difficile. C’est du théâtre avec de la musique. C’était alors un grand défi pour moi, il fallait trouver une autre façon de travailler , d’aborder la partition. Le livret est magnifique et d’une grande intelligence. La richesse du personnage Deidamia, ça m’a changé, même comme femme. C’est un rôle qui m’a donné beaucoup de joie et qui m’a ouvert les yeux sur un monde jusqu’alors inconnu, le théâtre. »

Retour sur son rapport à la scène, au public, ses enfants, ses désirs et rêve de chanteuse.

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