CRITIQUE, festival. AIX-EN-PROVENCE, Théâtre du Jeu de Paume

La Minerve de Marianna Flores (qui chante aussi Amore) darde sa voix tranchante comme si c’était l’un des foudres de son père Zeus. Ne cherchant pas la beauté mais l’autorité de l’impérieuse déesse, elle a presque quelque chose de surhumain dans sa façon de chanter la musique extrêmement virtuose composée par Monterverdi pour ce rôle (« Fiamma è l’ira »).

En 1990, alors qu’il dirige l’opéra d’Amsterdam depuis deux ans, Pierre Audi travaille pour la première fois lui-même à une mise en scène : il s’agit du Retour d’Ulysse en sa patrie. 34 ans plus tard, désormais à la tête du Festival d’Aix-en-Provence, il décide de remettre l’œuvre sur le métier afin de compléter la trilogie Monteverdi commencée par Leonardo García Alarcón avec sa Cappella Mediterranea. Je n’ai pas pu voir la mise en scène de 1990, dont il existe un DVD (une reprise plus tardive, publiée chez Opus Arte), mais les images et les courts extraits que l’on peut trouver sur la toile laissent penser que le metteur en scène a repris son travail à zéro. Et pourtant l’esthétique générale du spectacle, à laquelle a également œuvré Urs Schönebaum, rappelle celle des dernières décennies du XXe siècle, avec ses symétries et ses formes simples (le triangle d’ombre au beau milieu de la scène…

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